top of page
Rechercher

COMMENT METTRE EN SCÈNE LA SHOAH ?

  • Elisa Beaufour
  • 21 mai 2017
  • 2 min de lecture

A l’occasion de la représentation de M. Fugue au Printemps théâtral par la Compagnie Grizzli, Christophe SAUVION metteur en scène depuis 20 ans nous explique comment il a réussi à relier l’histoire et la mise en scène.

Pourquoi avez-vous choisi le thème de la Shoah?

Je travaille depuis longtemps, je n’ai pas été directement concerné par la Shoah car je ne suis pas d’origine juive. Un de mes grand-pères a été prisonnier au début de la seconde guerre mondiale et envoyé en Allemagne. Moi en tant qu’enfant, j’ai voulu en savoir plus. J’ai commencé à lire des livres sur cette période et c’est pour ça que mon intérêt sur cette période est né, c‘est à partir de ce moment-là que j’ai commencé à m’intéresser à la déportation et tout ce qui touche ce sujet. J’ai lu beaucoup de livres sur la Shoah et j’ai voulu parler de ça pour faire un travail de mémoire et faire en sorte que ça ne recommence pas. L’histoire de Mr Fugue est inspirée d’une histoire vraie, celle de Janusz Korczak (Ce pédagogue a choisi délibérément d'être déporté vers Treblinka avec les enfants juifs du ghetto de Varsovie dont il s'occupait dans un orphelinat - ndrl)

Quel sont les effets sur le spectateur ?

C’est un texte assez dur car la pièce raconte cette histoire. Il y a pas mal d’émotion, de tristesse, de peur mais il peut il y avoir des moments joyeux quand les enfants jouent. Pour l’émotion, il y a d’abord un texte avec les personnages qui ont chacun leur personnalité.

Combien de temps avez-vous pris pour mettre en scène la pièce ?

Nous avons mis dix semaines de travail sur le plateau avec les comédiens. Mais j’ai travaillé en tout deux ans, le temps de réfléchir et de rechercher les fonds nécessaires.

La pièce a-t-elle été facile à mettre en scène ?

Non, dans le sens où il a fallu faire des coupes dans le texte de Liliane Atlan. Pas facile dans le sens où le propos est dur. Mais j’ai une équipe de comédiens formidables.

Comment avez-vous fait pour lier la violence et le théâtre ?

En privilégiant une scénographie et un texte réalistes, j’ai suivi le texte original, avec l’univers des camions et des soldats.

Pourquoi avoir pris une marionnette pour représenter quelqu’un de mort ?

Nous avons réalisé trois spectacles sur le même thème. Dans deux des trois spectacles, il y a une forme marionnettique. Je voulais que les trois spectacles soient marqués par ça. Là, il s’agit d’un spectacle plus marionnettique pour les collégiens en classe de troisième. Dans le spectacle, la marionnette représente une personne décédée, ainsi les autres pourront avec cette poupée faire passer leurs émotions ; elle devient un 5ème enfant. Elle montrera aussi ce que vont devenir les personnages. Il s’agit d’un hommage aux autres enfants décédés.

 
 
 

Comments


Site Web

Mentions légales :

Directrice et responsable de la publication : Valérie Stephens

Collège du Pays de Monts - académie de Nantes

Hébergement : Wix.com

Conception graphique : Jules et William

bottom of page