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Comment mettre en scène la Shoah ?

 

par Elisa Beaufour / 21 mai 2017

A l’occasion de la représentation de M. Fugue au Printemps théâtral, Christophe SAUVION metteur en scène depuis 20 ans nous explique comment il a réussi à

relier l’histoire et la mise en scène.

La Môme de Bergerac

par Maëllis Pontoizeau / 21 mai 2017

Une vingtaine d’élèves du lycée François Truffaut adaptent

la célèbre pièce Cyrano de Bergerac en l’intitulant La Môme

de Bergerac.

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La Môme de Bergerac

Sous la direction de Dominique Grégoire, professeure responsable de l’option théâtre et de l’enseignement d’exploration Création et Activités Artistique Arts du spectacle, les élèves du Lycée François Truffaut ont interprété La Môme de Bergerac, le 19 mai au soir, avec une étonnante adaptation de Cyrano de Bergerac qui parle d’un amour trompeur.

 

La relation homme femme/ femme

La particularité de la pièce est que le metteur en scène a fait le choix d’inverser les rôles d’une part, parce qu’il y a plus de filles que de garçons dans la troupe et d’autre part, pour contrer les traditions selon lesquelles c’est l’homme qui séduit la femme.

 

De la modernisation

La troupe, pour moderniser la pièce, l’a mise dans un contexte de banlieue avec un décor constitué de bidons, d’échafaudages… Cependant le texte original, avec un langage en alexandrin, a été gardé, « Le but principal de la chose c’est de surprendre le public avec un texte qu’il peut connaître très bien parce que Cyrano de Bergerac est très célèbre, mais nous avons réadapté cette pièce afin que le public soit étonné de cette adaptation qui est cependant moderne » nous dit Camille. De plus, ils ont étonnamment inséré la musique rap. Enfin ils ont intelligemment utilisé des accessoires, comme le nez pour Cyrano, qui permettent d’identifier les personnages.

 

Une atmosphère violente, sombre

L’éclairage sombre met en valeur une ambiance angoissante. A cela s’ajoute le sentiment de forte tension provoqué par la séparation des camps. Ce sentiment est renforcé par la différence de couleurs des vêtements et par les accessoires comme les armes à feu.

 

Pour finir, la régie son et la régie lumière sont entièrement faites par les élèves. Cet ensemble fait que le spectacle est dynamique, novateur.

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©truffaut-theatre.blogspot.com

Pourquoi avez-vous choisi le thème de la Shoah?

Je travaille depuis longtemps, je n’ai pas été directement concerné par la Shoah car je ne suis

pas d’origine juive. Un de mes grand-pères a été prisonnier au début de la seconde guerre

mondiale et envoyé en Allemagne. Moi en tant qu’enfant, j’ai voulu en savoir plus. J’ai commencé à lire des livres sur cette période et c’est pour ça que mon intérêt sur cette période est né, c‘est à partir de ce moment-là que j’ai commencé à m’intéresser à la déportation et tout ce qui touche ce sujet. J’ai lu beaucoup de livres sur la Shoah et j’ai voulu parler de ça pour faire un travail de mémoire et faire en sorte que ça ne recommence pas. L’histoire de Mr Fugue est inspirée d’une histoire vraie celle de Janusz Korczak (Ce pédagogue a choisi délibérément d'être déporté vers Treblinka avec les enfants juifs du ghetto de Varsovie dont il s'occupait dans un orphelinat  - ndrl)

 

Quel sont les effets sur le spectateur ?

C’est un texte assez dur car la pièce raconte cette histoire. Il y a pas mal d’émotion, de tristesse, de peur mais il peut y avoir des moments joyeux quand les enfants jouent. Pour l’émotion, il y a d’abord un texte avec les personnages qui ont chacun leur personnalité.

 

Combien de temps avez-vous pris pour mettre en scène la pièce ?

Nous avons mis dix semaines de travail sur le plateau avec les comédiens. Mais j’ai travaillé en tout deux ans, le temps de réfléchir et de rechercher les fonds nécessaires.

 

La pièce a-t-elle été facile à mettre en scène ?

Non, dans le sens où il a fallu faire des coupes dans le texte de Liliane Atlan. Pas facile dans le sens où le propos est dur. Mais j’ai une équipe de comédiens formidables.

 

Comment avez-vous fait pour lier la violence et le théâtre ?

En privilégiant une scénographie et un texte réaliste, j’ai suivi le texte original, avec l’univers des camions et des soldats.

 

Pourquoi avoir pris une marionnette pour représenter quelqu’un de mort ?

Nous avons réalisé trois spectacles sur le même thème. Dans deux des trois spectacles, il y a une forme marionnettique. Je voulais que les trois spectacles soient marqués par ça. Là, il s’agit d’un spectacle plus marionnettique pour les collégiens en classe de troisième. Dans le spectacle, la marionnette représente une personne décédée, ainsi les autres pourront avec cette poupée faire passer leur émotions ; elle devient un 5ème enfant. Elle montrera aussi ce que vont devenir les personnages. Il s’agit d’un hommage aux autres enfants décédés.

Compte-rendu critique

Interview

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